Les rues de la capitale du Congo, Kinshasa, semblaient calmes dimanche, après que l'armée a déclaré avoir déjoué une tentative de coup d'État plus tôt dans la journée.
Des dizaines d'hommes armés ont pris d'assaut le bureau du président et ont appelé à son éviction. Le porte-parole de l'armée, le général Slyvain Ekenge, a déclaré que les putschistes avaient été arrêtés.
La tentative de coup d'État a eu lieu aux premières heures de dimanche au Palais de la Nation à Kinshasa.
Un groupe d'hommes armés vêtus d'uniformes militaires a fait irruption dans le bureau du président de la RDC pour lui demander de démissionner. Mais le président Félix Tshisekedi n'était pas dans son bureau.
L'armée affirme que ses soldats ont combattu et tué certains des hommes armés.
La situation est désormais calme à Kinshasa. Mais de nombreux habitants sont très contrariés par cette tentative de coup d'État.
''Nous devrions résoudre nos problèmes par la voie diplomatique. Changer les dirigeants par le biais d'élections est la meilleure façon de procéder. Le conseil que je donne à mes frères... à nos politiciens qui sont très avides de pouvoir, c'est qu'un coup d'État ramène le pays de nombreuses années en arrière.'' a expliqué Emmanuel Duabo.
''Comment ces hommes armés ont-ils pu pénétrer dans le bureau du président à l'insu des services de renseignement et des ministres de l'intérieur et de la défense ? Nous demandons à notre système judiciaire de suivre cette affaire de près et de veiller à ce que tous ces fonctionnaires soient arrêtés.'' a indiqué Emmanuel Tshitoka.
L'incident au bureau du président de la RDC s'est produit quelques heures après qu'une fusillade ait éclaté à la résidence de l'ancien vice-premier ministre, Vital Kamerhe. Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur le domicile de M. Kamerhe, ce qui a incité ses gardes à riposter.
Deux gardes et un des assaillants sont morts dans l'affrontement.
Vital Kamerhe et sa famille seraient sains et saufs. L'ancien ministre est candidat à la présidence de l'Assemblée nationale.
L'attaque du bureau du président de la RDC et du domicile de l'ancien ministre intervient dans le cadre d'un conflit armé qui fait rage dans l'est du pays.
Les forces congolaises combattent les rebelles du M23 qui se sont emparés de vastes territoires dans la province du Nord-Kivu et ont forcé plus d'un million de personnes à fuir leurs foyers depuis l'année dernière.