Élu en janvier, Joseph Boakai a annoncé baisser son salaire afin de « responsabiliser davantage le gouvernement » et faire preuve de « solidarité avec le peuple ».
Le nouveau président du Liberia, Joseph Boakai, va réduire son salaire de 40 % pour « créer un avenir de gouvernance responsable » dans ce pays d’Afrique de l’Ouest en proie à la pauvreté et à la corruption. Joseph Boakai a prêté serment en janvier pour un mandat de six ans et s’est engagé à améliorer les conditions de vie des Libériens, à lutter contre la corruption généralisée et à faire respecter l’État de droit.
En réduisant son salaire, le président montre sa « détermination à donner l’exemple en responsabilisant davantage le gouvernement et en faisant preuve de solidarité avec le peuple », précise un communiqué de la présidence publié sur les réseaux sociaux.
Pauvreté et corruption
Le Liberia est l’un des pays les plus pauvres du monde, où plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté, selon un rapport de la Banque mondiale de 2023. Le pays est également 145e sur 180 dans l’indice de perception de la corruption 2023 de l’ONG Transparency International.
Une déclaration de biens datant de février indiquait que Joseph Boakai gagnait alors un salaire annuel brut de 13 400 dollars. Avec la réduction de son salaire, il gagnera désormais environ 8 040 dollars.
Joseph Boakai était tenu de déclarer ses biens, mais pas de les publier. Il a néanmoins rendu sa déclaration publique en juin. Elle indique qu’il possédait 970 419 dollars, principalement sous forme de biens immobiliers.
Son prédécesseur, George Weah, avait annoncé une réduction de 25 % de son salaire en raison des difficultés économiques du pays. Ses détracteurs accusaient cependant son gouvernement de corruption et lui reprochaient d’avoir manqué à sa promesse d’améliorer la vie des plus pauvres.