Organisée le 17 août, la première fête nationale de la transition était largement dédiée au général Brice Clotaire Oligui Nguema, un peu moins d’un an après son coup d’État contre Ali Bongo.
Sur le bord de mer de Libreville, une foule vêtue de vert, jaune, bleu a assisté le 17 août à la première fête nationale de la transition, largement dédiée au général Brice Clotaire Oligui Nguema, un peu moins d’un an après son coup d’État contre Ali Bongo. Depuis, chacune des apparitions du général putchiste est largement acclamée au point d’anticiper son maintien à la tête de l’État, à un an de la fin de la période de transition.
« Aujourd’hui, demain et après »
Dans la capitale, les chantiers se multiplient, notamment la réfection de routes qui n’ont parfois jamais été bitumées. La municipalité, dirigée par un militaire nommé par le CTRI, a été dotée de nouveaux bacs à ordures et a encouragé les habitants à repeindre les façades des habitations.
Pas encore candidat, le général Oligui est déjà encouragé à poursuivre ses actions comme en témoignent les affiches le représentant avec le slogan « Aujourd’hui, demain et après » installées à l’occasion d’une tournée dans les neuf provinces du pays qui s’est achevée à Libreville cette semaine.
« Les éléments regrettables de ces dernières années ne seront bientôt qu’un lointain souvenir », a-t-il déclaré lors de son adresse à la nation diffusée le 16 août, à la veille de la fête nationale sur Gabon 24, la télévision d’État.
Plusieurs étapes à franchir
Cette première fête nationale « sans les Bongo » est un soulagement pour ce Gabonais de 40 ans, sans emploi, qui n’a pas souhaité dévoiler son nom de famille. À pleins poumons, il entonne avec autant de ferveur l’hymne national que les chants militaires à gloire d’Oligui et du CTRI. Même s’il admet que « ce n’est pas en claquant des doigts qu’on efface 55 ans de pouvoir », il « accorde déjà sa confiance » au général pour l’élection présidentielle prévue pour août 2025.
Plusieurs étapes restent à franchir avant l’échéance finale de la transition d’après le chronogramme présenté en novembre dernier, notamment la publication d’une « première mouture » de la Constitution et son vote par référendum d’ici la fin de l’année.