George Weah a dénoncé le 31 juillet une justice instrumentalisée par son successeur, après l’inculpation pour corruption de son ex-ministre des Finances et de quatre anciens responsables.
L’ex-président libérien George Weah, désormais dans l’opposition, a dénoncé mercredi une instrumentalisation de la justice par son successeur Joseph Boakai après l’inculpation pour corruption de son ex-ministre des Finances et de quatre anciens responsables.
« Le parti de l’Unité peut être assuré que le CDC (parti de George Weah) utilisera tous les moyens légaux et politiques à sa disposition pour résister à cette manœuvre visant à instrumentaliser le système judiciaire du pays à son avantage », a déclaré l’ancien footballeur vedette qui a perdu la présidentielle fin 2023.
« Oui, Monsieur Boakai, votre action visant à politiser la justice fera l’objet d’une forte résistance », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Un rapport accusateur
Cette prise de position du seul Ballon d’or africain à ce jour, devenu président en 2018, intervient après l’inculpation de son ancien ministre des Finances, Samuel Tweh, et de quatre autres hauts responsables de son ancienne administration, à la suite d’un audit de la commission anticorruption du Liberia.
Le rapport accuse les hauts fonctionnaires de malversations financières, d’association de malfaiteurs en vue de détourner des ressources de l’État et de sabotage économique.
Joseph Boakai, élu en novembre 2023 avec 50,64 % des voix, contre 49,36 % pour son adversaire, a fait de la lutte contre la corruption l’un de ses combats.
Il imputait à son prédécesseur la persistance d’une corruption réputée endémique qu’il s’était engagé à combattre. Washington avait placé sous sanctions cinq des plus proches conseillers de George Weah, pour corruption présumée.