L’ancien président Nicolas Sarkozy a apporté lundi son soutien au ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, qui a « raison de privilégier la fermeté sur l’humanité » en matière d'immigration ou de sécurité
Le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a tapé dans l’œil l’ancien président Nicolas Sarkozy. Ce dernier a en effet apporté ce lundi son soutien à Bruno Retailleau, qui a « raison de privilégier la fermeté sur l’humanité » en matière d'immigration ou de sécurité.
« J’apprécie les débuts de Monsieur Retailleau qui affirme une politique », a déclaré ce matin Nicolas Sarkozy sur Europe 1/CNews, interrogé sur les nombreuses sorties du nouveau ministre de l’Intérieur sur l’immigration ou le respect de l’Etat de droit. « Et d’ailleurs, le fait d’être attaqué par les gens qui l’attaquent, c’est plutôt bon signe », a précisé Nicolas Sarkozy « Dès que quelqu’un veut faire quelque chose, il est immédiatement accusé d’être quelque part entre Hitler et Laval », a-t-il déploré.
Pour l’ancien président de la République, on ne peut plus aborder l’immigration ou la sécurité en évoquant « la fermeté » d’un côté et « l’humanité » de l’autre, comme l’a fait Michel Barnier dans sa première interview. Selon lui, le Premier ministre devra « choisir » entre les deux et Bruno Retailleau « a raison de vouloir faire privilégier la fermeté ».
« L’immigration est un problème »
« La fermeté posera des problèmes d’humanité pour tel ou tel », mais « il faudra » passer outre », a-t-il jugé. « On ne peut pas satisfaire en même temps la place Beauvau (ministère de l’Intérieur) et la place Vendôme (ministère de la Justice), a insisté l’ancien chef de l’État, alors que Bruno Retailleau et Didier Migaud se sont déjà opposés sur la politique pénale. Plus généralement, pour Nicolas Sarkozy, « l’immigration est un problème » et il faut « tout changer » sur les procédures, même si la question « est effroyablement complexe » et « ne se réglera ni par un coup de menton, ni par une formule magique ».