Affronter Kylian c’est particulier, c’est un de mes coéquipiers en équipe de France et comme on sait il pourrait arriver à Madrid. L’important est de gagner ce match, l’amitié c’est pour après.

Jouera ? Jouera pas ? À la veille du coup d’envoi du choc entre le PSG et le Real Madrid, le suspense reste entier quant à la présence de Karim Benzema dans le onze madrilène lors de ce huitième de Ligue des champions aller au Parc des Princes.

Touché à la cuisse gauche depuis le 23 janvier et sa sortie prématurée face à Elche, l’attaquant madrilène (24 buts, 9 passes) n’a pas levé le voile ce lundi en conférence de presse mais a dit toute son envie d’affronter son ami Kylian Mbappé. Comment vous sentez-vous ? KARIM BENZEMA. J’ai fait beaucoup d’heures de travail. Je me sens beaucoup mieux. On a encore un entraînement pour voir comment je me sens et si je peux jouer demain. Je me sens bien, mais il faut que j’aie plus de sensations sur le terrain. Vous sentez-vous prêt à jouer à 100 % de vos capacités ? Je suis à 100 % dans la tête. J’ai bien récupéré. Mais il faut aussi des sensations sur la pelouse. Je vais prendre mes marques sur le terrain et on décidera ensuite pour le match de demain. Ce rendez-vous est important, seriez-vous prêt à forcer pour anticiper votre retour ? Moi, je vais toujours me forcer pour mon équipe. Je suis là pour l’aider, s’il faut forcer je le ferai. Mais il ne s’agit pas de se blesser, ce ne serait pas bon pour la suite. Affronter Kylian Mbappé, que l’on sait dans le viseur du Real Madrid, rend-il ce match particulier ? Affronter Kylian c’est particulier, c’est un de mes coéquipiers en équipe de France et comme on sait il pourrait arriver à Madrid. L’important est de gagner ce match, l’amitié c’est pour après. Lui glisserez-vous un mot avant le match ? Non, ce que je peux lui souhaiter c’est un bon match, qu’il joue comme il sait le faire car c’est un grand joueur. Êtes-vous fier de la Benzema dépendance qui semble toucher le Real ou cela vous met-il sous pression ? Non je ne prends pas ça comme une forme de dépendance, l’équipe a su gagner sans moi. Le plus important c’est que j’ai tout fait pour être là aujourd’hui. Je vais voir quelles sont mes sensations, mais il ne faut pas prendre de risques pour la suite. Vous allez retrouver Leo Messi que vous avez longtemps affronté durant les Clasicos. Il ne semble pas si à l’aise en France… Je ne vais pas parler du niveau de football de Messi, c’est un joueur extraordinaire. Les gens attendent plus. Mais c’est quelqu’un qui est excellent. Messi et le football sont indissociables, les deux vont ensemble. Que changerait la présence de Neymar qui pourrait faire son retour de blessure demain ? Neymar est tout pareil que Messi, c’est un top joueur. Je ne sais pas s’il est à 100 %. Tant mieux pour Paris s’il joue. Neymar c’est comme Messi, c’est un joueur très fort. Êtes-vous d’accord avec Mauricio Pochettino qui a dit qu’il n’y avait pas de favori dans ce duel ? Dans le foot d’aujourd’hui, il n’y a plus de favori, chacun peut arriver en finale. Comment vous préparez-vous pour répondre à chaque fois présent lors des grands rendez-vous ? (Il sourit). Je garde la concentration et l’envie de me faire plaisir sur le terrain. Il faut surtout être heureux sur le terrain, après il faut un peu de chance, mais être prêt dans la tête est le plus important. Comprenez-vous les nombreuses critiques sur le niveau de jeu du PSG ? C’est difficile car ils jouent contre des équipes qui les attendent. Quand on joue face à des blocs bas il est difficile de faire le jeu. Parfois ce n’est pas beau à voir car c’est difficile de bouger l’adversaire. Il faut être patient. Mais Paris reste une bonne équipe avec de bonnes individualités. C’est une très grosse équipe. En Ligue des champions, ce genre d’équipe monte en puissance. On ne peut pas dire que le PSG ne joue pas bien ou a des difficultés. C’est une équipe qui sait se mettre au niveau. Pensez-vous terminer votre carrière en Ligue 1 ? Non, pour le moment je suis complètement concentré sur ce que je vis à Madrid. Je crois que c’est un peu prématuré de parler de ça. Je me sens bien à Madrid, c’est le meilleur club du monde.

avec Le Parisien