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Tchad : Au moins 37 personnes tuées en trois jours d’affrontements entre agriculteurs et éleveurs
Au moins 37 personnes ont été tuées en trois jours de combats entre agriculteurs et éleveurs, dans l'est du Tchad, a annoncé vendredi 9 août le président Idriss Déby Itno à la presse.

« Le conflit intercommunautaire est devenu une préoccupation nationale, on assiste à un phénomène de mal vivre. En trois jours, 37 Tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï », province de l’est du Tchad, a déclaré le chef de l’État, lors d’une conférence de presse organisée à N’Djamena.

L’est tchadien, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, est régulièrement en proie à des conflits entre éleveurs arabes et agriculteurs autochtones ouaddaïens qui se disputent les terres et pâturages. Des violences dont le président s’était déjà alarmé en février dernier.


Idriss Déby Itno se rendra sur place

Les troupes envoyées sur place « ont essuyé des tirs », a ajouté Idriss Déby Itno. « Les détenteurs d’armes n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre. C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il se rendrait « personnellement sur le terrain au moment venu ».

Selon une ONG locale, les combats ont commencé le 5 août dans la localité de Hamra, où « le corps sans vie d’un jeune éleveur » a été retrouvé, entraînant des affrontements entre sa communauté et des agriculteurs ouaddaïens. « Au moins trois personnes ont été tuées », a affirmé l’organisation.


Des combats particulièrement meurtriers

Les affrontements se sont ensuite déplacés le lendemain dans la localité de Chakoya, selon une autorité traditionnelle. « Les communautés se sont affrontées avec des armes de guerre. Les combats ont été particulièrement meurtriers. On décompte au moins 25 morts ». Un bilan plus lourd a été communiqué par une source hospitalière, qui a de son côté évoqué 44 morts.

Depuis plusieurs dizaines d’années, la province du Ouaddaï est le théâtre de violences entre communautés. À chaque fois, le même scénario ou presque se répète : un troupeau de dromadaires d’éleveurs nomades entre dans le champ d’un agriculteur local ou un jardin cultivé par une famille, provoquant une confrontation.

Selon le président Déby, l’animosité entre les deux communautés s’est déplacée depuis le début de l’année à d’autres régions « où la cohabitation était (autrefois) exemplaire ». Dans la province du Sila, également dans l’Est, « nous avons enregistré plus de 40 morts depuis janvier », a déploré le chef de l’État.

Source: Jeune Afrique