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Rumeurs d’enlèvement d’enfants au Gabon: Pas de reprise des cours à Libreville
Après les émeutes de vendredi dernier au cours desquelles deux personnes ont été lynchées, les élèves, traumatisés, ne sont pas allés à l’école, ce lundi 27 janvier, à Libreville. Ce sont des rumeurs d'enlèvements d'enfants qui ont provoqué ces violences. Le gouvernement avait appelé à la reprise des cours arguant qu'il avait tout fait pour assurer la sécurité des élèves et des enseignants.

À l’école publique de la cité Mebiame, dans le 2e arrondissement, le portail central est hermétiquement fermé et pas un seul élève à l’intérieur comme à l’extérieur. Décor quasi identique partout.

Au lycée public Jean Hilaire Aubame de Nzeng Ayong, dans le 6e arrondissement, il n’y a même pas dix élèves dans la cour. Les présents se souviennent encore des gaz lacrymogènes lancés par des policiers dans les salles de classe vendredi dernier : « Des gaz lacrymogènes dans les classes… Il y a ceux qui se sont évanouis… Cela faisait mal » ; « Beaucoup d’élèves ont décidé de ne pas venir en cours par précaution et par protection » ; « Les parents ont eu peur de nous envoyer à l’école aujourd’hui ».

Le ministre de l’Éducation nationale, Patrick Daouda Mouguiama a visité le Lycée national Léon Mba, l’un des rares où la présence des élèves et des professeurs s’est vérifiée.

« Les cours ont repris très timidement. C’est la conséquence de la psychose. Le gouvernement a, encore une fois, pris ses responsabilités pour assurer la sécurité des enfants et je crois qu’il faut maintenant reprendre les cours normalement », a déclaré le ministre de l’Éducation nationale.

Le ministre s’est ensuite entretenu avec les syndicats des enseignants et les associations des parents d’élèves. Tous ont convenu de se retrouver ce mardi pour décider d’un plan de reprise des cours. Pour le gouvernement, la situation n’aurait pas dégénéré s’il n’y avait pas de réseaux sociaux. C’est pourquoi il a rappelé que les auteurs des fausses informations sont passibles d’une peine de prison de cinq ans et d’une amende de 3 millions de FCFA.

Source: RFI